Même s’il n’est pas le département le plus touché en France par la baisse du nombre de médecins, le Puy-de-Dôme doit, lui aussi, faire face à cette problématique. Pour enrayer ce phénomène, il était important d’agir en développant une politique active et collective.
Depuis un an, un travail important a été mené par un comité de pilotage réunissant les principaux acteurs de la santé. Outre le Département, il rassemble, entre autres, l’Agence régionale de santé, l’Ordre des médecins et l’Assurance Maladie… Fruit de cette concertation, un plan ambitieux a été dévoilé en décembre dernier. Celui-ci comprend trois axes majeurs. Le premier concerne la communication et l’attractivité pour mettre en valeur le territoire. Le second volet est dédié à l’accompagnement financier des projets. « Il viendra compléter les dispositifs nationaux existants », explique Isabelle Terrasse, chargée de mission offre de santé au Conseil départemental. Ces aides pourront concerner l’achat de logiciels spécifiques, de matériel médical ou encore adapter les locaux. »
Dispensaire Emile-Roux
Le troisième axe comprend, enfin, la création d’un centre de santé départemental centré sur les soins de premier recours. Celui-ci devrait ouvrir ses portes à l’été 2020 au sein du dispensaire Emile-Roux, à Clermont-Ferrand, qui dispose d’une expertise médicale reconnue. Il devrait être complété par la création de quatre ou cinq antennes réparties dans des zones prioritaires du département, préalablement identifiées avec les partenaires. Fondé sur l’exercice regroupé et coordonné de professionnels, le centre de santé va fonctionner sur le principe de salariat des équipes, y compris des médecins ; une véritable innovation.
Le principe n’est pas d’entrer en concurrence avec les praticiens libéraux : le futur établissement ne sera implanté que là où il y a une carence. Cette offre publique médicale pourra s’effacer si un projet privé d’installation voit le jour dans l’une des zones en souffrance du territoire.