POI - Belvédère d’Augustonemetum

Au temps de la Gaule romaine

Sommaire

Augustonemetum – IIe siècle apr. J.-C.

Après la victoire de Jules César à Alésia en 52 avant J.-C., la Gaule est réorganisée. Chez les Arvernes, une nouvelle capitale est créée par l’empereur Auguste, à quelques kilomètres de Gergovie, l’ancien chef-lieu gaulois : c’est Augustonemetum, « le sanctuaire d’Auguste », que vous voyez devant vous sous sa forme et son nom actuels – Clermont-Ferrand. Aux Ier et IIe siècles de notre ère, cette ville d’une superficie de près de 150 hectares est l’une des plus importantes du Centre de la Gaule. Difficile à réaliser aujourd’hui : les vestiges antiques sont bien cachés sous la ville actuelle…

Sa localisation peut surprendre, à distance de la rivière Allier, sur un terroir aux contraintes de relief et d’humidité importantes. Mais les Gallo-Romains ont sans doute choisi ce site pour sa visibilité et son cadre spectaculaire. D’autant plus que la ville se développe le long d’un axe routier majeur, la voie d’Agrippa, qui traverse la Gaule d’est en ouest sur 600 km.

Aidez-vous de la table d’orientation du belvédère pour vous représenter Augustonemetum et ses abords à l’époque romaine…

Domus – IIe siècle apr. J.-C. – Augustonemetum

Domus – IIe siècle apr. J.-C. – Augustonemetum

La ville, qui n’est pas fortifiée, est alimentée en eau par un aqueduc imposant. Un quadrillage régulier de voies et de rues perpendiculaires délimite des îlots rectangulaires.Au sommet de la butte de Clermont, aujourd’hui occupé par la cathédrale en pierre de Volvic, s’élève le forum, le cœur battant de la ville, et ses monuments administratifs et religieux.

Sur les pentes de la butte s’étalent les riches demeures des notables – les domus –, avec leurs décors typiquement romains. Certaines mosaïques sont exposées au Musée Bargoin à Clermont-Ferrand.

Théâtre et sanctuaire de Montaudou – IIe siècle apr. J.-C. – Augustonemetum

Les activités artisanales sont concentrées à la périphérie immédiate du centre urbain. Les espaces funéraires sont localisés selon les usages romains le long des voies : ils marquent la frontière entre la ville et la campagne.

En dehors de la capitale, à quelques dizaines de minutes de marche, des édifices monumentaux sont très fréquentés. C’est le cas du théâtre de Montaudou et des thermes de Royat-Chamalières.

Temple de Mercure – IIe siècle apr. J.-C. – Sommet du puy de Dôme

Les reliefs qui cernent la ville sont occupés par des lieux de culte : sur les Côtes de Clermont et le puy de Montaudou notamment. Ici, à Gergovie, un sanctuaire s’élevait juste derrière vous.

Du haut du puy de Dôme, un temple dédié à Mercure, dieu des commerçants et des voyageurs, domine le paysage… C’est l’un des plus grands sanctuaires de montagne de l’Occident romain. Il est fréquenté par des pèlerins qui cheminent à pied sur la voie d’Agrippa.Aujourd’hui, au sommet du puy de Dôme, un espace consacré aux vestiges du temple de Mercure en livre tous les secrets.

Augustonemetum – IIe siècle apr. J.-C.

Dans la campagne, de nombreuses villae – ces domaines agricoles aristocratiques – mettent en valeur les terres fertiles de la plaine de Limagne. Le paysage ressemble alors beaucoup à celui d’aujourd’hui : l’agriculture est déjà intensive !

Des agglomérations secondaires maillent le reste du territoire arverne. À Lezoux, à une vingtaine de kilomètres, se développe un centre majeur de production de céramique à vernis rouge – la céramique sigillée. Ses productions rayonnent dans tout l’empire romain. Une visite sur place au Musée départemental de la Céramique gallo-romaine vous le montrera.

Si l’urbanisation s’est aujourd’hui considérablement étendue, la cité des Arvernes était déjà particulièrement dynamique à l’époque romaine…

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Service communication

Article mis à jour le 02 décembre 2021