L'utilisation de l'eau par l'homme pour des usages domestiques ou industriels, est le vecteur de nombreuses pollutions. Son rejet dans le milieu naturel peut avoir à court ou long terme des conséquences sur la santé, l’hygiène publique et l’environnement. Il est important d’assainir ces eaux usées avant tout rejet dans le milieu naturel. La qualité de l’eau de nos cours d’eau passe par la mise en place de systèmes d’assainissement performants. 

Sommaire

Cycle technique de l'eau

Le fonctionnement d’un système d'assainissement collectif

L’assainissement collectif comprend l’ensemble des opérations de collecte, de transport et de traitement des eaux usées avant le rejet dans le milieu naturel. Le système d’assainissement collectif est constitué d’un réseau de collecte d’eaux usées soit gravitaire, soit en pression avec poste de relevage si nécessaire. Le réseau, muni de regards de visite, se situe soit sous domaine public, soit sur domaine privé après établissement d’une convention de passage. Le traitement est ensuite assuré par une station d’épuration.

Les réseaux d’assainissement

Ils ont pour fonction de collecter les eaux usées domestiques et les eaux de pluie, puis de les acheminer vers les stations d'épuration. On distingue deux types de réseaux :

  • le réseau unitaire : système de collecte des eaux usées où toutes les eaux (eaux usées domestiques et eaux pluviales) transitent par une seule et même canalisation et se mélangent.
  • le réseau séparatif : permet de collecter séparément les eaux usées domestiques (WC, salle de bains, cuisine, etc.) qui sont dirigées vers un réseau public spécifique pour être traitées et les eaux pluviales (eaux de ruissellement, de toitures, de surverse de mare, de drainage, etc.) qui retournent au milieu naturel souvent par un réseau spécifique.

Le réseau séparatif permet de s’affranchir des brutales variations de débit dues aux fortes pluies et d'éviter ainsi les débordements d'eaux usées vers le milieu naturel. De plus, il permet de mieux adapter la capacité des stations d'épuration et les traitements en fonction de la nature de l'eau à traiter.

Il est important que le réseau d'assainissement fasse l'objet de diagnostics périodiques afin de détecter les détériorations, les désemboitements ou les écrasements de canalisations entraînant des fuites, des désordres en sous-sol, la formation de bouchon, etc. avec un risque de pollution du sol et des nappes phréatiques.

Diagnostics des réseaux d’assainissement :

Etudes préalables ou complémentaires d’aide à la décision qui ont pour but de dresser un bilan actuel de fonctionnement des systèmes d’assainissement collectif, d’éliminer le maximum d’eaux parasites, de mettre en place les améliorations nécessaires au bon fonctionnement des systèmes d’assainissement et d’établir un programme des travaux à réaliser à plus ou moins long terme (maximum 10 ans).

Les stations d’épuration

C'est quoi une station d'épuration

Une station d’épuration est une installation destinée à épurer les eaux usées domestiques ou industrielles et exceptionnellement les eaux pluviales avant le rejet dans le milieu naturel. Le but du traitement est de séparer l’eau des substances indésirables pour le milieu récepteur.

Une station d’épuration est généralement installée à l’extrémité d’un réseau de collecte. Elle peut utiliser plusieurs principes : physico-chimiques et/ou biologiques. Le plus souvent, le processus est biologique car il fait intervenir des bactéries capables de dégrader les matières organiques. La taille et le type de filière dépendent du degré de pollution des eaux à traiter.

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Stations d’épuration dans le Puy-de-Dôme

chiffre fin 2015

pour une capacité nominale de 929 423 EH (équivalents habitants)

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Les filières d’épuration

Il existe différents types de station d’épuration dans le département, elles se répartissent de la façon suivante :

Capacité des stations

la majorité des stations du département soit 462 ont une capacité inférieure ou égale à 500 EH (équivalents habitants). On compte seulement 9 stations dont la capacité est supérieure à 10 000 EH.

Age des stations

Sur l’ensemble des stations d’épuration du département du Puy-de-Dôme, 39% ont moins de 15 ans, 20% ont entre 15 et 20 ans et 36% ont plus de 20 ans.

Trois opérations principales dans le traitement de l’eau

Une station d’épuration rassemble une succession de procédés qui permettent, petit à petit, de purifier l’eau. La pollution retenue dans la station d’épuration est transformée sous forme de boues.

  • Le pré traitement et le traitement primaire

Comprend le dégrillage (qui élimine les déchets volumineux), le dessablage (qui permet d’extraire les sables), le déshuilage (qui débarrasse l’eau de ses corps gras) et la décantation primaire où la boue est récupérée au fond du bassin.

  • Le traitement secondaire

se fait le plus souvent de manière « biologique », mais une voie « physico-chimique » peut la remplacer ou s’y ajouter. Le traitement physico-chimique permet une meilleure coagulation des boues et favorise notamment la fixation des phosphates provenant des engrais ou des activités agricoles. Le traitement secondaire comprend l’oxygénation (de l’oxygène est inséré dans l’eau pour la défaire des substances graisseuses restantes) et la décantation secondaire (qui permet d’extraire une deuxième quantité de boue).

  • Le traitement des boues

s’effectue parallèlement aux traitements de l’eau (avec la boue récoltée dans les bassins de décantation et durant la clarification).

Le contrôle du système d’assainissement : l’auto surveillance

L’exploitant de la station d’épuration va se livrer à une série de mesures pour évaluer l’efficacité de l’épuration de l’eau et du traitement des matières produites par l’épuration (comme la boue). Il va aussi s’assurer du respect des normes de rejets, et surveiller l’ensemble de l’installation pour détecter les éventuelles anomalies.

Un rapport de fonctionnement contenant ces mesures est établit chaque mois et chaque année par l’exploitant de la station d’épuration. Ce rapport est ensuite envoyé à la Police de l’Eau et à l’Agence de l’eau.

Mesures pour évaluer l’efficacité de l’épuration de l’eau et du traitement des matières produites par l’épuration.

Le département accompagne les collectivités

  • Pour améliorer la connaissance du système d’assainissement :
    • réaliser des études de zonage et diagnostic
    • mettre en place la télégestion et l’auto surveillance
    • réaliser des études préalables de faisabilité
    • élaborer des dossiers de déclaration ou d’autorisation de rejet
    • élaborer des études sur le devenir et la gestion des boues de station d’épuration
    • utiliser les données du SATESE (Service d’Assistance Technique aux Exploitants des Stations d’Epuration)
  • Pour répondre aux contraintes réglementaires et lutter contre la pollution:
    • créer, restructurer et renforcer les réseaux d’eaux usées strictes
    • éliminer les eaux claires parasites dans les réseaux d’assainissement
    • optimiser le fonctionnement des réseaux et des stations d’épuration (déversoirs d’orage, dégrilleurs, dessableurs, bassin de stockage des premiers flots d’orage, poste de refoulement)
    • créer, réhabiliter et mettre aux normes les stations d’épuration (chaque projet est préalablement validé par le SATESE)
    • traiter et valoriser les boues et autres résidus provenant des stations d’épuration (stockage et déshydratation des boues, plateforme de compostage,…)

Aides départementales

Les aides des partenaires

LE S.A.T.E.A

Expertise et assistance auprès des collectivités

Depuis, le Conseil Départemental est doté d’un Service Départemental d’Assistance Technique aux Exploitants de Station d’Epuration pour aider les collectivités dans la gestion de leurs ouvrages tant par la réalisation de visites techniques que par la formation des personnels communaux.

La mission initiale du SATEA a évolué avec le développement des compétences des employés communaux (plus autonomes) et avec la réglementation.

Le Service Départemental réalise pour le compte de l’Agence de l’Eau une mission d’auto-surveillance des ouvrages (mise en place d’appareils de mesures et de prélèvements, réalisation de tests de terrain et relevés réguliers des temps de fonctionnement) et une mission de vérification des appareils installés.

Pour les 30 stations les plus importantes, les informations sont collectées, après validation par le SATEA, pour alimenter un fichier national de données du réseau eau appelé SANDRE.

Par ailleurs en liaison avec le Service Eau et Assainissement du Conseil Départemental, le SATEA apporte son concours aux collectivités dans la réalisation de leur dossier de construction et d’études et participe au suivi des chantiers avec les bureaux d’études.

Missions

  • Apporter un appui technique aux collectivités pour l’exploitation de leur(s) station(s) d’épuration et réseau(x) d’assainissement collectif.

  • Cette mission, sous forme de visites sur le terrain a pour but de :

    • vérifier le fonctionnement des installations,
    • évaluer les performances épuratoires,
    • optimiser les réglages et les coûts de traitement,
    • diagnostiquer les dysfonctionnements éventuels,
    • aider à l’application de la réglementation,
    • proposer des solutions d’amélioration.
  • Valider le matériel d’auto-surveillance en place sur les stations ;
  • Organiser des sessions de formations à destination des exploitants des stations d’épuration, tout particulièrement ceux travaillant en régie ;
  • Assister les collectivités dans le cadre de leur projet d’assainissement collectif.

Les visites de terrain

Les visites de terrain sont de quatre types :

  • visite d’assistance ;
  • visite avec analyses (réalisées en laboratoire agréé) ;
  • visite bilan de pollution sur 24 heures ;
  • visite courante de l’autosurveillance.

Contacts

SATEA
20 rue Aimé Rudel
63370 Lempdes
Tél : 04 73 98 02 40
Mail : sateaping@puy-de-domepong.fr

Loïc ANDRAUD, Responsable du SATEA
Tél : 04 73 98 82 00

Direction générale de l'Aménagement et du Territoire

Article mis à jour le 12 octobre 2020